Offre de post-doc à BIOGER

Un contrat postdoctoral de 10 mois est proposé en modélisation en épidémiologie végétale

Ce projet postdoctoral de courte durée s'inscrit dans le cadre du projet ANR COMBINE. L'un des objectifs est d'évaluer des scénarios de diversification variétale à différentes échelles permettant un contrôle efficace et durable de la septoriose du blé, causée par le champignon Zymoseptoria tritici. Des résultats antérieurs ont montré que les mélanges variétaux favorisent la durabilité de la résistance grâce à divers processus démographiques et génétiques (Orellana-Torrejon et al., 2022).

Le modèle Landsepi, initialement appliqué aux rouilles des céréales (Rimbaud et al., 2018a & 2018b), a été adapté au mildiou de la vigne, causé par Plasmopara viticola, en intégrant un module simulant la phase sexuée du cycle de vie du pathogène (Zaffaroni et al., 2024a,b). Une première paramétrisation du modèle pour Z. tritici, qui alterne également entre phases de reproduction asexuée et sexuée, a été réalisée lors d'un stage de Master (Sesia, 2024). Vous poursuivrez d'abord cette paramétrisation en utilisant les traits biologiques clés du pathogène et les données disponibles dans l'équipe, puis vous utiliserez Landsepi pour simuler les effets de : (i) paysages sensu lato composés de différentes variétés de blé résistantes et (ii) l'introduction de mélanges variétaux, eux-mêmes composés de variétés résistantes, dans ces paysages, sur l'évolution de l'intensité épidémique et de la fréquence des souches virulentes dans les populations fongiques.

Vous testerez l’hypothèse selon laquelle la diversité génétique des populations de blé (nombre, fréquences, effets et combinaisons des gènes de résistance) contribue efficacement à la réduction des maladies sur plusieurs années. Vous développerez et évaluerez des scénarios dans deux contextes étudiés expérimentalement par l’équipe : (i) dans le contexte français, en considérant des mélanges de variétés de blé possédant différents gènes de résistance, sur la base d’essais en micro-parcelles en cours (Suffert et al., 2024) ; (ii) dans le contexte tunisien, en considérant des populations de blé ancien présentant une faible incidence de la maladie malgré une forte pression du pathogène, sur la base d’une étude en cours visant à caractériser l’architecture génétique de la résistance.

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